Rase campagne...

 



     L'automne est là qui, peu à peu, dépeuple nos champs, défeuille les arbres et balaie les rares illusions natives de l'été... Le paysage politique de notre pays n'échappe pas aux brumes moroses qui nappent le décor et assourdissent de leur ouate intense les voix qui osent leurs protestations...

    La dictature sanitaire pèse de tout son poids vichyste sur un pays dont les dirigeants bafouent sans vergogne les jolis mots de la devise... C'est déjà le jour des morts de la trinité démocratique... Défunte Liberté, Égalité regrettée, Fraternité disparue... Les frontons de nos édifices mentent ou sont en deuil... 

   Les médias orchestrent en complices sans scrupules ce cruel et très répétitif Requiem au son de sondages et de professions de foi mensongers, diffusant une propagande aussi infecte que malsaine... A croire que toutes leurs voix et visages ne sont que des masques vides, lobotomisés ou sans conscience...

   Une autre campagne s'est d'ores et déjà engagée, aussi rase et nue que celle des villages ruraux en cette saison, la campagne pour les prochaines - enfin... tout est relatif ! - élections présidentielles... Rase et désolante déjà, car l'on peut pressentir que l'usurpateur, dont le mouvement de moutons LaRem a pris le nom de Majorité Présidentielle, va se représenter sans vergogne... Visiblement, ni le ridicule ni la honte ne l'étouffent celui-là !

    Et puis, tout à droite dans le tableau, on peut déjà entendre les incitations à la haine de la blonde peroxydée et de son cheptel, concurrencée dans cet exercice de vilénie et de bêtise par le candidat présumé Zemmour, dont on ne sait pour qui ou quoi il roule encore, mais qui, porté par des médias peu regardants, répand ses anathèmes de rejet de l'autre et ses relents de prose Maurrassienne ou Barrésienne, servis à grand renfort d'eau de Vichy, millésime 40... Il serait bon de s'interroger aussi sur l'admiration que ce dernier partage avec le chef de l'Etat pour un certain maréchal Pétain...

    Si l'on s'intéresse à la partie gauche de ce panorama de Toussaint, on découvre un mouchetis impressionniste ou pointilliste qui nous souffle à l'oreille que les amères leçons du passé n'ont pas été retenues, ni ce précédent historique d'Union qui ramena, voici déjà 40 ans, la gauche au pouvoir... Mais, comme eût dit feu Desproges, quelle gauche ??? Les écologistes ont choisi d'aller au scrutin dans le sillage d'un Jadot qui est aussi écologiste et de gauche que peut l'être Macron, alors c'est dire ! Du parti socialiste, proprement trucidé par le susnommé Hollande, l'urne et ses cendres refroidies seront portées par la Maire de Paris... dont on croit deviner qu'elle est missionnée par l'usurpateur pour siphonner des voix au véritable candidat de gauche... Rien que les visages de cire et les sourires-grimaces forcés de son intronisation à Lille, ça collerait le cafard à un clown !  Et dans cet état d'esprit, n'omettons pas la candidature assassine de Fabien Roussel, pour le PCF, voire celle de Philippe Poutou pour le NPA... Peut-être même Montebourg pour faire bon poids et relancer le slip francais... N'en jetez plus, la coupe est pleine...


     Autant dire que se qualifier pour le second tour avec un aussi probable émiettement des voix devient pour les plus sérieux et authentiques représentants de la gauche, Jean-Luc Mélenchon et le mouvement LFI, une véritable gageure, un défi de titans... Il va falloir convaincre, rassembler, bien au-delà de nos périmètres naturels. C'est possible en ceci que - même nos adversaires le reconnaissent sans difficulté - nous présentons un authentique programme de gouvernement et de gestion du pays, travaillé et cohérent ! Et, à ce stade de la campagne,  nous sommes les seuls !

    Notre plus farouche obstacle, dans ce marathon qui s'engage, demeure l'hostilité foncière des médias à l'égard du mouvement et de nos leaders...Il ne faudra pas commettre le moindre impair, le moindre faux pas, il ne faudra aucun emportement inapproprié, bref, il faudra un sans faute pour réussir à relever victorieusement ce défi. Une fois au second tour, face à l'usurpateur, au candidat Républicain ou à celui/celle de l'extrême-droite, tout serait alors de l'ordre du possible !          

     Il n'en demeure pas moins, que, vu du drone automnal, le paysage de cette rase campagne n'est pas le plus beau qu'il nous fût donné de contempler !

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