Parler au coeur de l'électorat nous rend-il à ce point inaudibles ?


   Les échéances électorales se succèdent et tombent comme autant d'averses froides sur nos espoirs douchés sans merci... Pourtant nous avons un programme formidable, des représentants consciencieux au sens profond du terme et des prises de parole judicieuses et pertinentes... Alors, les soirs de scrutin, même si le doute ne nous effleure pas sur le bien-fondé de notre engagement et de notre action, nous nous heurtons à cette question, lancinante et douloureuse: pourquoi ne sommes-nous pas entendus, compris, suivis ? Serions-nous à ce point inaudibles ?

  Bien sûr, il faut faire avec l'indifférence croissante des électeurs qui se désintéressent d'une sphère politique - avilie par de nombreux guignols et autres grosses têtes mercantiles du milieu qui bafouent sans gêne leurs engagements et leurs idéaux -  et qui finissent par rejeter en bloc la solution politique... 



   En outre, il faut également tenir compte des médias que marionnettisent des hommes d'affaires cyniques et qui broient en permanence du sucre sur le dos de notre chef de file, manipulant de façon sordide et parfois abracadabrante ses moindres prises de position pour le vouer aux gémonies des moutons de Panurge... Lesquels, effarouchés, entonnent aussitôt le choeur des vierges offensées au grand office des béni-oui-oui...


 
      Que dire des autres mouvements et partis de gauche, qui, si l'on excepte NPA, ne font que miner et saper consciencieusement nos efforts pour tenter de grignoter eux-mêmes des miettes d'un festin auquel aucun parti de gauche n'accèdera si la gauche est battue ? La machine à perdre, tristement célèbre, leurs acteurs l'ont déjà mise en fonction,  plus d'un an et demi avant les prochaines présidentielles...




       Serait-ce la perspective de la VI° République et de la Constituante indispensable pour la mettre en oeuvre qui effraie des électeurs devenus frileux à la perspective du moindre changement ? Auraient-ils peur d'une réflexion destinée à privilégier un système plus démocratique et plus juste socialement ? Si la perspective semble absurde, nous ne pouvons raisonnablement pas l'esquiver...

    Et puis, il y a également le fait que si peu de personnes prennent vraiment le temps de s'informer vraiment et rejettent nos listes sans même avoir lu une ligne du merveilleux "Avenir en commun" qui est si bien perçu par les politiques internationaux, y compris par l'entourage de Joe Biden, le nouveau président américain... Il se décline depuis quelques mois en livrets ou cahiers très détaillés mais il est également possible pour ceux qui n'en auraient pas encore pris connaissance de lire gratuitement sa version actualisée en ligne, en suivant ce lien:

https://noussommespour.fr/programme/



    Alors comment faire pour que soit enfin accessible et évidente aux yeux du plus grand nombre la voie que propose notre mouvement ? Quel vecteur adopter pour accroître notre visibilité et les adhésions qui nous font défaut ? Comment unifier sur ce programme toutes les bonnes volontés de gauche, et même au-delà ? Comment retrouver l'accès des oreilles et du coeur des foules, leur faire entendre et sentir cette belle sensibilité qui vibre au diapason des interventions de nos élus des diverses assemblées, les rassembler comme une marée montante au flux de cette idéologie humaniste qui devrait abolir ces barrières et préjugés qui font que la vie politique française paraît toujours mesquine et étriquée aux observateurs étrangers ?



    Au vu de la participation et des résultats, la question, lancinante, ricoche sur le front du soir: nous sommes inaudibles, ou du moins pas assez entendus... mal perçus et peu compris... Le paradoxe électoral actuel fait que nos élus parlent vrai et au coeur de l'électorat mais que l'électorat français ne les entend pas ou ne leur fait pas confiance... Aurait-il donc renié tout humanisme et tout idéalisme pour embrasser la seule religion du cynisme et du matérialisme ? Serait-il devenu irréversiblement sourd au changement et au renouveau social ? Après tout, comme l'écrivait une grande voyageuse*, " Il ne faut pas vouloir du bien aux gens en dépit d'eux et contre leur volonté"... Il ne faudrait pas pourtant qu'ils ne viennent à comprendre les enjeux du combat après qu'il sera trop tard... Qu'importe finalement, nous étreignons nos convictions, trempons notre courage et serrons les rangs, camarades, nous sommes toujours prêts, la tâche est sans répit, la lutte n'attend pas...


Note:

 * Alexandra David-Neel

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