"Qu'ils mangent de la brioche !"
Chacun connaît la légende, popularisée par Jean-Jacques Rousseau dans ses Confessions, qui prétend que
Marie-Antoinette, face à la manifestation des miséreux affamés réclamant du
pain au château de Versailles, répondit à l’officier chargé du maintien de
l’ordre au Château: "Mais s’ils n’ont pas de pain… Qu'ils mangent de la brioche !". Les propos ne sont pas sûrs, mais tout-à-fait dans le ton de l'époque car il
faut bien comprendre que les gouvernants d'alors, totalement coupés du peuple vivaient en fait en vase clos entre gens de même qualité et ignoraient les chagrins et peines du commun des hommes...
Eh bien, c'est à cette phrase et à cet état d'esprit attribués à Marie-Antoinette que me font penser les attitudes et décisions de l'actuel gouvernement, ramassis de bobos égoïstes et déconnectés des vraies réalités sociales. Ainsi quand Edouard Philippe et le gouvernement prétendent imposer aux automobilistes d'abandonner les véhicules diesel, aux citoyens français d'abandonner les chaudières au fuel, ils insultent à la pauvreté de toute une classe qu'ils méprisent et soumettent à des impasses financières. Si les bobos peuvent se permettre de changer leur automobile régulièrement, même aux prix prohibitifs des modèles neufs actuellement vendus, si les bobos peuvent se permettre de se chauffer sans compter au tout électrique, ce n'est pas le cas du français moyen qui fait face aux milieux et fins de mois difficiles et entretient avec soin ses véhicules qui commencent à dater car ils n'ont plus les moyens d'en acquérir de nouveaux... Ces gouvernants farfelus révèlent ainsi une belle inconscience ou manifestent un cynisme éhonté et je ne leur rappellerai pas quel fut le sort de la Reine précitée et de la plupart de sa clique, mais il fut loin d'être enviable, au bout du compte...
Mais il y a plus grave encore. Derrière ce harcèlement du citoyen et cette permanente incitation à plier sous peine de sanctions financières se masquent en réalité les manoeuvres destinées à privilégier l'énergie électrique pour justifier les constructions de nouvelles centrales nucléaires. Ces manigances sont le fait du puissant lobby nucléaire auquel le gouvernement actuel obéit aussi sagement que le chien à son maître. Les mesures prises ou envisagées sont d'autant plus discutables qu'il a été établi que les véhicules électriques, de par leur constitution même, et notamment la nécessité de batteries considérables, engendraient une pollution finalement plus importante que les véhicules classiques... Et que dire de l'état d'équipement du réseau routier en matière de recharge ?? Il est également loisible de regretter et de déplorer que les recherches très prometteuses sur le moteur à hydrogène aient été bloquées depuis bon nombre d'années par un autre lobby, celui des pétroliers !
Pourquoi ce gouvernement ne fait-il d'ailleurs pas payer les transporteurs par bateaux, par avions, dont la pollution de l'air et de la planète est estimée incommensurablement supérieure à celles de la population qui roule ou qui se chauffe ? La réponse réside dans la nature des intérêts que sert ce régime illégitime: il sert les intérêts des grands organismes de la finance et de l'industrie, il sert les capitaux et ne prend en considération le peuple de France que comme un troupeau de vaches à lait, avec la même indifférence que l'éleveur qui n'a d'yeux que pour son bas de laine ! "Eleveur" serait alors un terme inapproprié, un tel gouvernement ne mérite que le nom de "rabaisseur", "exploiteur" ou "ravaleur"...
En tout état de cause, pour en revenir à Marie-Antoinette et à son inconsciente formule destinée à la foule des miséreux, il ne s'est pas passé beaucoup de temps entre cet incident et sa chute sur l'échafaud... Tant il est vrai que la Roche Tarpéienne n'est pas éloignée du Capitole, n'est-ce pas ?
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