Lettre ouverte au Président qui s'apprête à vendre la France.

    "A vendre..." toutes les valeurs et les atours de ce beau pays de France... A vendre à l'encan, les reflets moirés de l'exception française... Voilà ce que nous pouvons lire chaque jour dans les pages ou les titres de nos médias anesthésiés ou à la solde du régime. Un président élu par des français chloroformés, un président à la solde des réseaux de la finance européenne et des lobbys néo-libéraux, un président insoucieux du peuple de France et de sa patrie est en train de dilapider le précieux capital de notre grande et belle nation.





       Après avoir préparé le terrain à la privatisation du réseau ferré de France via le lancement de la réforme de la SNCF, laquelle sera imposée quasi dictatorialement par le processus des ordonnances, après avoir privatisé les autoroutes, les réformes de l'Education ouvrent une voie malsaine, celle de l'inégalité des chances. De fait, les esquisses en cours font peu à peu la part belle et préparent le lit des filières privées comme dans ces beaux pays d'Angleterre et des Etats-Unis, beaux pays de Cocagne où les études coûtent très cher et ne sont donc pas possibles pour toutes et tous, où les lauréats sortent endettés pour de longues années de ces études onéreuses et donc, pieds et poings liés par cette dette aux banques et organismes financiers, bref au système. des moutons prétondus, en quelque sorte, et programmé pour être tondus leur vie durant !



 


     Voici que, poursuivant avec persévérance son projet de sape systématique du modèle socio-culturel français, ce même président s'apprête à vendre les Aéroports de Paris, comme si ce genre de lieu n'était pas stratégique et capital pour la sécurité de la Nation... En des temps où subsistait une conscience digne de  ce nom, plus d'un journaliste aurait osé parler de "haute trahison", de "menace pour la sécurité nationale"... mais en ces jours délétères, où les modèles médiatiques sont les footballeurs évalués comme des bestiaux de foire par leur valeur de transfert, les vedettes du show-business à l'honnêteté et à la conscience approximatives, lesquelles sont d'ailleurs honorées voire invitées par les indésirables qui résident à l'Elysée, c'est à peine si les médias réagissent, les journaux télévisés accordant plus d'écoute à la parole gouvernementale qu'aux protestations qui naissent des élus de France...En 2015 déjà, Emmanuel Macron alors ministre, avait beaucoup œuvré pour la vente de l’aéroport de Toulouse à un investisseur chinois plus que douteux. Aujourd’hui, le gouvernement est moins sûr de lui et recule. Pourtant, malgré ce fiasco toulousain, Emmanuel Macron persiste dans sa volonté d'amoindrir la part de l'Etat dans les grandes structures, dans le calcul mesquin de gagner à grands risques quelques liquidités : la décision de privatiser Aéroports de Paris est un non-sens économique, un cadeau vraisemblablement fait à Vinci et une authentique atteinte portée à la souveraineté voire à la sécurité de la France.

    Selon le même processus, l'Etat souhaiterait abandonner au privé (Laboratoires et firmes pharmaceutiques entre autres) la santé publique et tout ce qui lui coûte cher, tout ce que nous appelons "Services publics", qui font l'essence même de l'exception française. Tout vendre à des structures mercantiles qui gèreraient tout à l'aune de l'argent et du capital, avec pour seuls moteurs la croissance et l'intérêt, mais un grand oublié dans tout ce fatras de boutiquiers: l'Homme, l'Humanisme. Il suffit d'aller voir ailleurs pour réaliser à quel point le modèle socio-culturel français est exceptionnel. Il suffit de demander à un citoyen anglais s'il est satisfait de son système de santé... et ne parlons pas du citoyen américain de base ! Si nous voulons rester maîtres des structures bénéfiques mises en place depuis l'après seconde guerre mondiale, nous devons nous battre pour empêcher la mise en vente puis en pièce de tous nos services publics, les préserver de toutes nos forces, en somme, être solidaires pour préserver les principes d'égalité des droits et de solidarité. Et prenons garde, car comme l'écrivait Arthur Rimbaud dans Solde, extrait d'Illuminations , ce président mercantile ressemble à ces "vendeurs" qui "ne sont pas à bout de solde !" Si nous voulons nous réveiller demain dans une société à visage humain, ne lui permettons pas de tout liquider: l'Etat n'est pas un fonds de commerce ! Et si certains électeurs (les siens !) le sont, le peuple français n'est pas un troupeau de consommateurs prêts à tondre.


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