9 Septembre...
A la mémoire d’Ahmed Chah
Massoud
Saricha ou le Poème de l’immobilité
Plus pétrifié que pierre par
l’étreinte du gel
plus pétri que l’argile dans la paume
du ciel
le silence dit le deuil de cette
vallée perdue
Une caresse parfois une étrange lueur
réchauffe un défilé
dans l’inaccessible ligne de fuite de
l’après-midi
mais la roche nie l’azur à grand peine
entrevu
Plus sourd au plus profond de la
douleur qui ricoche
de glace ou de feu l’espoir décline
ses illusions extrêmes
embrasant peu à peu la forme souple du
poème
l'air printanier des aurores
éteintes
la tiédeur des écharpes de
brume
l’insouciance des siestes
légères
l’indicible parfum des
aubes éphémères
l’arc-en-ciel le cintre du
bon dieu
qui étoile nos
vestes de jours hallucinés
L’esprit s’ébroue de l’ombre et du
froid qui l’enlacent
mais le regard ne quitte pas sa prison minérale
un linceul de neige ne l’allège qu’à
peine
Cette immobilité est résignation ou
sagesse
hommage au sacrifice du temps peine à
peine creusé
à celui qui dort dans cette
harmonie rude de l’hiver
Ci-joint, pour compléter l'hommage, le superbe documentaire réalisé par Christophe de Ponfilly, Massoud l'Afghan.
https://www.capuseen.com/uploads/0003/6755/massoud_lafghanext.mp4
Ci-joint, pour compléter l'hommage, le superbe documentaire réalisé par Christophe de Ponfilly, Massoud l'Afghan.
https://www.capuseen.com/uploads/0003/6755/massoud_lafghanext.mp4
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