"Hollande m'a tuer !"

    Non, ce n'est pas une faute de graphie involontaire... C'est simplement la phrase que les premiers membres du parti qui se traînaient moroses vers le 10 rue de Solférino ont vu apparaître sur les murs de leur siège sacrosaint. Durant la nuit, le parti s'était exprimé et avait dénoncé son assassin ! 

  Cette métaphore, réplique d'une affaire judiciaire demeurée célèbre peut prêter à sourire, elle n'en porte pas moins une vérité que clamera à son tour quelques heures plus tard Gérard Filoche, face aux journalistes. La question qui se pose est plutôt de cet ordre: l'a-t-il médité (y a t-il préméditation, auquel cas le jugement de la postérité sera impitoyable envers lui) ou est-ce purement et simplement le fruit de son incompétence ?
     D'aucuns ont déjà répondu à la question et présentent l'ancien président comme acteur de la manipulation qui a vu s'imposer Jupiter Macron et son armée "Cartouche". C'est le cas de l'excellent et troublant document qui répond à ce lien:
 Mais Hollande a-t-il, comme Louis XV jadis, médité un stratagème machiavélique pour miner le terrain à tous ses anciens camarades de parti, une sorte d'"Après moi le déluge !" du pauvre ? Ou bien son logiciel a-t-il été adroitement manipulé et contaminé de l'intérieur par le téléchargement du virus Macron ? Car qui sert ce qui se déroule aujourd'hui ? Les grands groupes, les lobbys, la finance, les oligarques, les ploutocrates (Drahi, Bolloré, Pinault, Bergé, Gattaz, le Qatar...), bref des entités peu compatibles avec et peu solubles dans le socialisme ! Il appert donc que ce bon Hollande a plutôt du être le jouet d'un scénario dont on lui a laissé  longtemps croire qu'il en était le maître alors qu'il en était la dupe.
    Pour nous, insoumis, et partisans d'une sixième République, il est évident que notre état, au terme de ces élections "carnavalesques", ne mérite plus ce beau nom de démocratie, hérité de l'étymologie grecque et qui signifie "pouvoir du peuple" ! Pour plus d'une raison: la dérive monarchique du pouvoir se fait plus que jamais sentir, avec une autorité qui se veut aussi pyramidale que sous Louis XIV, et des symboles revendiqués - comme la réception de Vladimir Poutine à Versailles par exemple - à faire vomir un Gavroche ! Derrière cette tendance, le poids des oligarques qui s'agitent en coulisses et tirent les ficelles du pantin présidentiel, sorte de mannequin choisi pour son profil, et surtout pas pour son absence d'idées ! A l'heure qu'il est, il doit se demander si c'est lui qui a joué Hollande et les socialistes ou s'il a été joué lui-même par ceux qui lui en ont donné l'idée et les moyens ! Vous constaterez qu'on nage dans des eaux bien troubles et peu propices aux ablutions propres à la démocratie !
   A cela s'ajoute ce sentiment de malaise qui nait à la lecture des chiffres: comment ne pas ressentir un cruel sentiment d'injustice, ne pas remarquer l'ostensible dysfonctionnement du système de scrutin lorsque nous découvrons qu'avec 32% des suffrages exprimés, soit seulement 16% des électeurs inscrits, autrement dit 1/6° à peine, le ci-devant Macron obtient les 2/3 des sièges à l'Assemblée ? Il y a quelque chose de pourri dans ce système de scrutin, et le pays va finalement être dirigé par une minorité, l'abstention devenant en France le parti majoritaire (51,25 %) et néanmoins non représenté. Autrement dit, le gouvernement Macron ne sera pas beaucoup plus légitime que la minorité Alaouite dominant la Syrie depuis bientôt un demi-siècle ou le parti Baas de Saddam Hussein  jadis en Irak ! Face à tous ces désordres, nous devons tout faire pour hâter le processus de réintroduction d'une authentique démocratie dans nos institutions, ce qui passe soit par les urnes, soit par la voix de la rue qui pourront autoriser la renaissance de l'espoir pour tout notre peuple floué et l'avènement de la VIème République que nous appelons de nos voeux !

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