Un oeil à travers la lucarne...

  N'auriez-vous pas, vous aussi,  une indigestion de Macron ? Parce que personnellement, j'épuise des boites de vogalène en ce moment ! Impossible d'allumer sa radio, sa télé, de se pointer sur le Net sans entendre ou pire, voir, célébrer les louanges du "mignon" ou de son mouvement, véritable bourrage de crânes, incommensurable campagne de pub préparatoire aux soldes Législatives... Et les médias s'en donnent à coeur joie ! Le jeudi 11 mai, sur France 2, prétendue chaine du service public, le journal du 20 heures leur a consacré quasiment les deux-tiers de sa durée totale, avec en sus l'onction de la mère Saint-Cricq, aussi utile en l'occurrence que la maigre paraphrase de Paul Lefèvre dans "Enquêtes criminelles", c'est dire, mais cela souligne, pour les non-comprenants ou les durs d'oreilles, sans doute ! Et les rares propos politiques ne concernant pas "l'enfant Jésus" ou sa secte "en marche" étaient naturellement destinés à critiquer la décision de notre candidat Jean-Luc de se présenter à Marseille...  Qu'on ne nous parle plus d'équité médiatique ni de traitement objectif de l'information, même dans le service public ! C'en est fait et les Pujadas et consorts ont enterré tout scrupule, jeté aux orties toute retenue: c'est l'orgie macronienne ! Ils s'en gargarisent à en baver et en gavent les téléspectateurs comme des oies !


     Que voit-on défiler sur nos écrans en ce moment: le rigodon des dupes de Tartuffe, la chenille, procession indécente mais sans remords des traitres de tous poils ! Ce qu'il y a de positif dans tout cela, c'est qu'on peut faire le tri entre les politiques loyaux et les autres... Le parti socialiste s'est ainsi délesté de tous les tièdes et hypocrites qui n'avaient de socialiste que l'adjectif de leur carte d'adhérent. Ils étaient à gauche par carriérisme ou opportunisme, certainement pas par conviction. On y voit beaucoup plus clair, et du coup, ceux qui ne désertent pas, gagnent des points dans notre estime, même si nous sous situons bien plus à gauche qu'eux. Au moins, nous savons qui nous pourrons peut-être demain compter comme alliés... Rigodon des dupes de Tartuffe, disais-je, car d'aucuns, comme sieur Bayrou, de se rendre compte que le faux dévot les avait abusés et que, goupil plus renard qu'eux, il les avait enfarinés ! Le pire, c'est sans doute le rôle assumé par François Hollande qui doit faire bonne contenance auprès du garnement qui s'est joué de lui sans l'ombre d'un scrupule. Son rôle le plus difficile du quinquennat, sans doute. Jeter l'oeil à travers la lucarne de la France politique de cette semaine offre des scènes de farce, mais aussi de pathétiques tableaux où la bassesse se peint en bandeaux larges et disgracieux. Ce qui peut faire mal, c'est de voir des personnes que jusqu'alors nous estimions, impliquées dans ce mauvais carnaval... Mais il en est ainsi, la vie est un révélateur impitoyable et cruel. Au moment du reflux, la marée électorale va laisser sur le rivage beaucoup d'épaves !
    Face à toute cette déréliction, l'important, "les gens", c'est de rester concentrés, mobilisés, de ne pas nous laisser distraire ou écoeurer par la baroque fantasia médiatique, ni par la tombée des masques en cascade qui nous révèle de jour en jour les impostures des politiques opportunistes. Notre choix et notre ligne sont clairs: nous refusons le carnaval des animaux politiques, la basse cuisine des innommables trifouillages des investitures, le jeu pitoyable des chaises musicales, la régate des anciens élus qui tirent d'improbables bords pour sauver leur coquille de noix du dessalage... Nous avons un programme qui nous rassemble, des objectifs et des idéaux nobles, tous listés dans L'Avenir en commun et la preuve que notre ligne est bonne, c'est que nous pouvons la conserver telle quelle quand tous les autres raturent et réécrivent leurs professions de foi, du PS aux républicains, la palme étant difficile à attribuer tant, du jour au lendemain, leurs électeurs se trouvent confrontés à des idées et projets différents de ceux des présidentielles ! Mauvais élèves qui rendent aux électeurs des brouillons griffonnés en lieu et place de copies clairement rédigées... Surtout, partis qui prennent leurs électeurs pour ce qu'ils sont eux-mêmes, d'incompréhensibles girouettes ! Allons, nous qui avons, par notre insoumission, cette dignité que beaucoup n'ont pas ou n'ont plus, faisons taire le concert cacophonique et sirupeux de louanges qui anesthésie notre hexagone pour le livrer aux appétits de la finance et donnons à notre pays des représentants qui ne transigent pas avec leurs idéaux, ni avec la rectitude morale qu'exige cette vocation de représenter le peuple !

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