Un débat d’un niveau affligeant !




  Pour ceux qui ont regardé le débat du mercredi 3 Mai, j’adresse toutes mes condoléances et ma compassion… Quelle souffrance ! Jamais il ne nous avait été donné d’assister à un débat aussi affligeant, très représentatif du niveau pitoyable des deux candidats restant en lice. Mais quel ennui ! Quelle pauvreté d’arguments de part et d’autre, quelle faiblesse, quelle puérilité dans les raisonnements, quelle indigente et bafouillante dialectique ! Tout cela démontre que nos deux finalistes sont indignes de la fonction à laquelle ils prétendent… A quelques détails près, on se serait cru à une tablée du « Resto U », et encore, je me trouve insultant pour les joutes estudiantines, certes souvent désordonnées, mais o combien plus imaginatives et attrayantes ! Les observateurs étrangers ont du se pincer mais finir par réaliser à quel point notre fonction présidentielle est ravalée !
   Comparativement, le spectacle du débat entre François Mitterrand et Jacques Chirac en 1988, fait figure de pur chef-d’oeuvre, cela parait du haut-niveau, et pour ceux qui l’ont vu, la tentation serait grande d’aller malicieusement glisser un bulletin « vintage », Mitterrand ou Chirac, dimanche prochain ! Au moins avions-nous affaire à des hommes politiques adultes, bien loin de ces deux adolescents pré-pubères qui donnaient l’impression de se chamailler pour un sac de billes… Des invectives de bas niveau, auxquelles nous avait accoutumé la nationaliste Le Pen mais dont l’inconsistant Macron a également abusé, salissant ses petites bottines… Rendez-vous compte: vous imaginez une seconde l’un(e) d’eux chef des Armées ? Et les citoyens, le peuple de France dans tout cela ? Aux abonnés absents, évacués de l’ordre du jour, à peine effleurés dans les toutes dernières minutes, à la sauvette, presque de façon désinvolte… Ceux qui sont dans les affres de la misère sociale n’ont pas entendu une once d’argument en leur faveur ou leur prêtant la moindre attention ! Nos deux acteurs ont récité leur catéchisme sans le moindre charisme, ni le moindre état d’âme, sans jamais se préoccuper des êtres dont le sort dépend cruellement des élections. Leur seule décharge – mais d’une bien maigre incidence – est peut-être d’avoir eu comme encadrement des journalistes inconsistants, inopérants, aussi peu maîtres du jeu qu’un cavalier novice en selle sur un étalon en rut… Nathalie Saint-Cricq a bu la tasse – c’était prévisible…- Son acolyte n’a pas existé une seule seconde ! Une misère à tous les niveaux !
   Imaginer que, la semaine prochaine, l’un(e) de ces incapables sera à la tête de la nation me remplit de honte et de colère. Comment le peuple des électeurs a-t-il pu se laisser aller à choisir de telles marionnettes ? Cela restera longtemps un mystère, sauf pour ceux qui savent à quel point les lobbys, les médias, le suivisme des français ont compté dans cette improbable, déplorable, insoutenable farce ! Un débat nul, entre deux candidats d’un niveau, d’une stature, voire d’une humanité nulles ! Pauvre France ! Vu le niveau du futur président de la cinquième république, on se dit que Jean-Luc Mélenchon devrait être élu à l’Académie Française et je n’aurai qu’une formule: « Vivement la sixième République ! » Debout, peuple des Insoumis, aux urnes… mais aux Législatives !

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